Pélerinages
Choisissez une rubrique ci-dessous :
Notre-Dame de Roucayrol
Les facéties de Notre-Dame de Roucayrol
A Roucayrol, commune de Saint-Just-sur-Viaur une sobre chapelle est consacrée à Notre-Dame.
Cet ancien édifice, à compter du XVIIe siècle, était dédié à des dévotions contre la peste, les fièvres et même ...la petite vérole ! Plus près de nous, on venait également y asourer des reliques pour lutter contre l'incontinence. Cette vénération des reliques, toute pacifique, ne saurait faire oublier la tumultueuse histoire de sa construction, peut-être vers le XIIIe siècle ...
En effet, au début du XIIIe siècle, sous l'impulsion du pape Innocent Ill, alors que la croisade des Albigeois venait de débuter, un preux chevalier du Rouergue décida de s'engager dans la lutte contre les hérétiques.
Lorsqu'il arriva à l'entrée du hameau de Sérayet, aux confins de sa province et de l'Albigeois, avant de se lancer dans son combat pour la papauté, et de passer au fil de l'épée les mécréants de la contrée, il s'arrêta là pour prier la Vierge Marie.
Dans un geste empreint de modestie, après avoir récité un Ave Maria, il baissa les yeux et la tête, pour demander, pieusement, à la sainte Mère de Dieu de le protéger dans sa périlleuse entreprise et fit le vœu d'édifier là une chapelle en son honneur s'il rentrait sain et sauf de sa croisade.
Quand il ouvrit ses paupières une étrange lueur l'enveloppait.
En se relevant lentement il vit une belle dame tout de blanc vêtu, avec un châle bleu sur sa longue chevelure brune, qui l'observait tendrement en souriant. La surprise passée il reconnut en elle la mère du Christ. Elle tenait à sa main une rose d'un rouge écarlate.
Elle la lui tendit en lui disant d'une douce voix : "Va rassuré, chevalier. J'ai entendu ta prière. Je te protégerai tout au long de ta lutte contre les vils albigeois et tu en reviendras sain et sauf. N'oublie cependant pas, au terme de ta mission, ta promesse d'élever, ici, une chapelle qui me sera dédiée".
Le chevalier prit la rose et la belle dame disparut. Il emporta la fleur avec lui, posée contre son cœur
Il la conserva ainsi tout au long de son épopée en terre ennemie d'où il put rentrer, plusieurs mois plus tard, sans la moindre égratignure.
Il n'oublia pas son serment.
A son retour il engagea plusieurs ouvriers qui, le jour même, transportèrent, au lieu de l'apparition, les premiers matériaux destinés à édifier le sanctuaire.
Le lendemain matin, en revenant sur le chantier, tout avait disparu ...
Lui et ses hommes parcoururent donc les environs à la recherche des pierres qu'ils avaient entassées là, la veille. Ils les retrouvèrent, en contre-bas, à mi-pente, sur un éperon, non loin de la rivière Viaur. Une blanche colombe voletait en rond au-dessus de ce site.
Le chevalier demanda à ses ouvriers de les récupérer pour les acheminer au lieu initialement choisi pour la construction de l'édifice. Puis ils y entassèrent d'autres matériaux, pour la charpente, avant de rejoindre leurs masures respectives pour une nuit réparatrice.
Le jour suivant, grande fut leur surprise de constater que tout avait à nouveau disparu ... et que tous leurs matériaux se trouvaient, encore, à la place où ils avaient tout découvert la veille au matin ... toujours survolée par la blanche colombe.
L'étrange scène se renouvela encore, plusieurs fois, avant que le chevalier ne comprenne que la Vierge lui envoyait ainsi un message. Le signe de construire la chapelle à Roucayrol... à l'endroit précis que leur indiquait le bel oiseau.
Le chevalier ordonna donc l'édification de la chapelle en ce lieu, choisi par la mère du Fils.
Et c'est ainsi que depuis cette époque elle se dresse fièrement au cœur de la vallée du Viaur où elle accueille les pèlerins qui viennent y puiser du réconfort sans toujours connaître l'étrange histoire qui entoure sa construction.
PÈLERINAGE à ROUCAYROL - Dimanche 20 mai 2012
Situé au Sérayet de Saint-Just, le sanctuaire de Notre-Dame de Roucayrol est avec celui de Notre-Dame du Roc à Castelpers, l’un des sanctuaires les plus anciens du Ségala.
Perchée sur la colline de Sérayet qui domine la vallée du Viaur, la chapelle de Roucayrol est à la frontière du Tarn et de l’Aveyron.
La chapelle aurait été bâtie à cet endroit par un chevalier rescapé de la croisade contre les Albigeois ainsi que veulent l’attester un vitrail et un tableau visibles dans une chapelle latérale ; deux œuvres représentant ce chevalier recevant de la Vierge une rose et portant l’inscription « FUNDATOR ECCLESIAE ».
La légende rapporte en effet qu’un chevalier priant la Vierge avant de partir au combat contre les hérétiques, avait fait le vœu, s’il en revenait vivant, d’élever une chapelle en son honneur. La Vierge lui serait alors apparue et l’aurait assuré de sa protection en lui remettant une rose et en le bénissant.
Le chevalier rentra effectivement sain et sauf de croisade et s’appliqua à tenir sa promesse.
C’est alors que, encore selon la légende, la construction initialement envisagée en haut du Sérayet, là où se trouve actuellement l’oratoire abritant la statue de l’Immaculée Conception, ne put se faire à cet endroit.
Mystérieusement en effet, et à plusieurs reprises, les matériaux de construction apportés sur le lieu projeté de la chapelle, furent retrouvés par les ouvriers en contrebas, à mi-pente de la colline exposée au sud, au dessus de la rivière du Viaur.
Le chevalier comprit alors que la Vierge lui signifiait sa volonté de voir la chapelle édifiée en cet endroit et les travaux purent alors être réalisés.
A l’intérieur de la chapelle un superbe retable de bois orné de fleurs, de fruits, d’anges, de colonnes avec, au centre une niche qui reçoit la statue de Notre-Dame de Roucayrol.
La statue mesure 1,30m ; elle est en bois doré et daterait du 17ème siècle. La Vierge, debout, porte un manteau et une robe finement travaillés. Elle tient le sceptre de la main droite et l’enfant assis sur son bras, est face aux fidèles qu’il bénit ; il tient le globe dans sa main gauche.
De chaque côté du retable, deux autres niches contiennent, en regardant l’autel, à droite Saint-Joseph, à gauche Sainte-Anne.
A l'extérieur, derrière la chapelle, se trouve un petit cimetière où reposent les défunts de familles alentours.
On appréciera particulièrement les vues sur la chapelle, des hameaux de la Combe, des bords du Viaur ou de la Bastide
La chapelle de Roucayrol est devenue dès le 14ème siècle (source : archives de l’église de Moularès en Tarn) un lieu de pèlerinage très fréquenté.
On venait jadis y prier notamment pour la guérison de la peste, de la petite vérole et de l’incontinence.
Aujourd’hui encore, des fidèles viennent y prier et, en souvenir du chevalier et de la rose, déposent aux pieds de la Vierge, des roses dans la chapelle ou à l’oratoire. La chapelle est « vivante » des soins que lui portent les fidèles du Sérayet et de Saint-Just.
On se souvient des « pèlerinages meljacois d’antan »
A mois de mai, il faisait beau le plus souvent, le « cortège » partait de l’église de Meljac et grossissait tout au long du chemin…
« Bannières au vent » ; il s’agissait de la bannière de la Vierge et de celle de Saint-Blaise qui ouvraient la marche, le curé escorté des enfants de chœurs puis des femmes qui récitaient le chapelet, …et derrière, les hommes…
C’est qu’on en avait pour près de 10 kilomètres…sans compter le retour.
On s’arrêtait à chaque croix qui se trouvait sur le chemin pour quelque litanie ou cantique supplémentaire (voir ou revoir l’inventaire des croix : croix du Jubilé, croix du cimetière, croix du Clot, croix du Martinesq, croix du Roc…
http://www.meljac.net/pages_inventaire_croix/SMN_Inventaire%20Croix%20MeljacSommaire_000.htm ): Toutes avaient été décorées des fleurs de saison, pivoines, iris et premières marguerites.
Près de 10 kilomètres en effet pour se rendre de l’église de Meljac à la chapelle de Roucayrol et les routes, chemins et sentiers, n’étaient pas ce qu’ils sont aujourd’hui : direction le Martinesq par la croix du Clot ; puis direction le Roc par l’ancien chemin du Suc et par Subrigues… Là, le chemin du Roc avait été préalablement nettoyé de ses ronces et autres hautes herbes.
On passait sous la chapelle du Roc et on rejoignait la route à Castelpers ; route qu’on allait emprunter jusqu’à Saint-Just. A Saint-Just, à droite sitôt traversé le pont, on prenait un chemin « raccourci » qui grimpait tout droit, sur le Sérayet.
Les cérémonies pouvaient alors commencer.
Venait ensuite l’heure du pique-nique que chacun avait pris soin d’emporter. On s’installait alors sur la pelouse autour et au-dessus de la chapelle de Roucayrol. Les vêpres ensuite, à l’issue desquelles on reprenait le chemin du retour à Meljac où s’achevait le pèlerinage…jusqu’à l’année suivante…
Comme chaque année, ce dimanche 20 mai 2012, 3ème dimanche de mai, se tient le pèlerinage de Notre-Dame de Roucayrol.
Notre-Dame du Roc
Les photos (plus bas) réalisées à l’occasion de la messe-pèlerinage du dimanche 20 juillet 2014 par le Père Raphaël Bui et quelques-uns de ses paroissiens, sont extraites avec son aimable autorisation du site de la paroisse Saint Bernard en Ségala.
LA CHAPELLE DU ROC
Perchée au dessus du village de Castelpers à Saint-Just-sur-Viaur, au confluent du Céor et du Giffou, la chapelle de Notre-Dame du Roc s’élève au sommet d’un rocher qui surplombe à pic les deux vallées de près de deux cents mètres.
Notre-Dame du Roc est l’un des plus anciens sanctuaires du Ségala et remonte à plus de 10 siècles. Son abside semi-circulaire à bandes lombardes signe son appartenance à l’art préroman.
Comme la chapelle de Roucayrol qui, du haut de la colline du Sérayet de Saint-Just domine la vallée du Viaur à la frontière du Tarn et de l’Aveyron, la chapelle du Roc apparait comme un site défensif refuge pour garder la vallée et un lieu de prière pour faire barrage au développement en Rouergue des idées nouvelles du Catharisme en provenance de l’Albigeois.
Rempart temporel et spirituel contre l’invasion de l’hérésie cathare, la statue de Notre-Dame du Roc, à l’intérieur de la chapelle, représente la Vierge écrasant des serpents noirs.
L’ « Histoire » dit qu’en cet endroit, avait été édifié vers l’an 1000, avec cette chapelle, un château, siège du seigneur de Castelpers, maître de la région. Une légende naquit alors autour de ce château, faisant intervenir Sainte-Foy de Conques qui fait l’objet en Rouergue d’une immense dévotion.
La légende raconte qu’un chevalier bon chrétien, injustement retenu prisonnier au château par le seigneur de Castelpers, demanda et obtint du dit seigneur une « permission de sortie » qu’il mit à profit pour aller prier Sainte-Foy à Conques. Revenu dans sa prison à Castelpers et ayant repris ses fers, Sainte-Foy lui apparut qui organisa son évasion : saut par la fenêtre dans le précipice, réception sans encombre sur la terre ferme, prise en charge sur un âne lui permettant d’échapper à ses poursuivants et rupture soudaine « comme du cristal », des fers qui l’entravaient…autant de « miracles » accomplis par Sainte-Foy en faveur du pieux chevalier.
C’est ainsi que la chapelle demeure le seul reste du fameux seigneur de Castelpers dont il est fait mention dans le « Livre des miracles de Sainte-Foy ».
De Castelpers, on y accède par un sentier assez raide qui part du pied de la « Croix du pont de Castelpers».
On peut aussi de Meljac rejoindre la chapelle du Roc en passant par le Martinesq. A Subrigues, un sentier partant face à la « Croix de chemin de Notre-Dame du Roc, nous conduit au Roc.
Saint-Jean de Castelpers
Situé au Confluent du Céor et du Giffou, Castelpers fut le siège d’une importante baronnie. D’abord édifié au XIe siècle sur l’éperon rocheux qui domine la vallée, le château servit ensuite de carrière et n’a conservé que sa chapelle, Notre Dame Du Roc.
A seulement 2km de Castelpers, la Chapelle Saint Jean de Castelpers, ancien prieuré qui daterait de la fin du Xe siècle est, au même titre que la Chapelle du Roc ou celle de Roucayrol, un lieu de prière où les meljacois qui s’y rendaient en pèlerinage, faisaient leur dévotion au fil des croix qu’ils trouvaient sur leur chemin. Certains « paroissiens meljacois » viennent prier leurs morts dans le petit cimetière qui jouxte la Chapelle.
Chaque année, pour le 15 août fête de l’assomption, une messe-pèlerinage y est célébrée où se retrouvent pour l’essentiel des paroissiens de Meljac, de Saint Just et communes alentours.
Pélerinage de Lourdes
On ne peut fermer cette rubrique pèlerinage sans évoquer le pèlerinage de Lourdes… Il n’est sans doute pas exagéré de dire aujourd’hui que tout le monde ou presque à Meljac est allé en pèlerinage à Lourdes…
Chaque année en effet, entre août et septembre, un groupe se constituait autour d’un paroissien bénévole (on pense notamment à Lucien Vigroux), sous l’égide du curé, pour participer au pèlerinage diocésain.
On y priait pour la paroisse, on rapportait de l’eau de Lourdes, des chapelets et autres images pieuses …
On a connu également les pèlerinages à Lourdes organisés par le mouvement national «Jeunesse Agricole Catholique (JAC) » dont on voit ci-dessous une image (traitée par l'I.A.) des années 1950 avec un groupe mixte de Meljacois on visite au château fort de Lourdes.
Réalisé avec WebAcappella FUSION : templates-wafusion.fr













































